Ergo Proxy

Type : anime
Nombre d'épisodes : 23 (série finie)
Studio : Manglobe inc

Synopsis :
Romdo, une ville-dôme régie par des codes sociaux très stricts. Depuis des années les humains y vivent en compagnie de robots appelés autoreivs, qui les assistent au quotidien. Tout allait pour le mieux dans ce paradis artificiel, jusqu'à ce que des autoreivs soient contaminés par le Cogito, un virus d'origine inconnue leur permettant de développer une conscience et une pensée propre. Puis survient une série de meurtres, et Vincent Law, jeune immigrant travaillant au centre de traitement des autoreivs infectés se retrouve suspecté par la police. Refusant de croire à sa culpabilité, son officier de probation et petite-fille du régent de Romdo Re-l Mayer se met en tête de tirer cette affaire au clair, et est attaquée peu de temps après par une créature effrayante. La chose s'avère être un Proxy, être mystérieux échappé des labos secrets de Romdo, et semble liée à Vincent.
Alors qu'elle se pose de plus en plus de questions que le gouvernement ignore obstinément, Re-l décide de mener discrètement son enquête pour découvrir par elle-même la vérité qu'on semble vouloir cacher à tout prix.


L'histoire se base sur un univers post-apocalyptique certes classique mais innovant.
C'est à la fois une enquête et un voyage initiatique sur fond de totalitarisme consumériste et de secrets d'état, dans une ambiance sombre et pleine de mystères.
D'un point de vue purement esthétique, les graphismes sont tantôt nets (quasi-parfaits même), tantôt plus flous mais toujours soignés, et l'animation est extrêmement bien faite. La bande son quant à elle est souvent discrète mais toujours parfaitement adaptée, l'opening se passe de commentaires (j'aime un peu moins l'ending mais je crois que j'ai jamais pris le temps de l'écouter en entier).
Pour ce qui est des personnages, je dirais qu'ils sont particulièrement remarquables. D'une grande complexité quand on prend la peine de s'intéresser à eux (ce qui me semble assez facile en fait), ils remplissent parfaitement leur rôle, et leur évolution au long de l'histoire est très intéressante (on peut même voir leur design évoluer en même temps qu'eux). Personnellement je n'accrochais pas trop au personnage de Re-l mais elle se révèle malgré tout sympathique (quand elle sort la tringle qu'elle a dans le string), quant aux autres ils sont géniaux.

Au niveau du scénario, rien à redire. Le passage d'un épisode à l'autre peut parfois sembler déroutant mais on finit toujours par se rendre compte que tout n'est que suite logique. Petite pensée pour cet ending sans doute trop méconnu du fait du suspense et de la frustration engendrés par chaque fin d'épisode. J'ajoute que le scénario est particulièrement costaud, plein de surprises et de sens cachés.
Sans vous faire non plus une dissertation sur les niveaux de lecture de cet anime, il regorge de détails confinant à la philosophie, d'interrogations existentielles et de diverses références (notamment une magnifique au célèbre tableau Ophélie de Millais, dans l'épisode du même nom). Un vrai régal.
L'histoire s'achève sur une fin largement ouverte (qui en décevra sans doute certains), nous laissant tout le loisir d'imaginer et d'interpréter ce qui pourrait bien se passer ensuite.

En bref, une série très prenante, très élaborée et qui fait pas mal réfléchir. Un parfait mélange de sombre, d'inquiétant, de rire, de mystère, d'action et de bave aux lèvres, mais à regarder avec attention, voire à re-regarder plusieurs fois pour bien tout saisir. Pour ma part j'ai visionné les trois premiers épisodes deux fois pour être sûre de tout comprendre, et ça ne fait pas de mal, croyez-moi.
Certains trouveront peut-être que ça rappelle Ghost in the Shell, que je connais pas donc à vous de me dire ce que vous en pensez.

En tous cas un pur plaisir, ces 23 épisodes s'enchainent sans même qu'on s'en rende compte et j'ai certainement pas dit la moitié de tout ce que j'aurais à dire sur cette série.

Une perle d'animation.

Vraiment, on parle de Cowboy Bebop de Samurai Champoo...
Ergo Proxy est plus encore élevé en terme d'animation je trouve.
Certains rabâchent à tort et à travers que "c'est mieux le papier", parce qu'ils parlent et ne connaissent que d'adaptations de shonen où c'est déjà pas bien original en papier aors quand tu modifies pour être petite enfance et que tu mets la couleurs que les mangaka ont en tête qui n'est pas celle que le lecteur pensait et s'avère souvent tellement vive que ça en pique les yeux... on est déçu.
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Mais l'animation, la vraie, c'est pas dans les adaptations qu'elle brille, c'est bien dans Ergo proxy et autres projets du genre.

Vincent est quand même à mon sens celui qui évolue le plus dans cette histoire, inévitablement, progressivement et pourtant de façon spectaculaire quand on y pense.

J'avais eu du mal à patienter la traduction de cet anime qui finalement n'est plus tout neuf, mais j'avais adoré aussi.
Un petit coté Judge Dredd quand on y pense pour l'univers, sans pour autant comparer plus que cela.

Merci Diz pour cette fiche, Ergo Proxy mérite vraiment d'être présenté encore et encore, même si Sloth trouvait le rythme trop aléatoire avec des moment vraiment long qui l'ont fait lâcher, moi j'ai trouvé que ça servait pas mal l'histoire.

Et cette fin... quelle fin !

La fin est parfaite. La dernière image est tout simplement magnifique.

Et pour reprendre ce que tu as dit, en effet les animes originaux sont très souvent bien meilleurs que les adaptations.
D'autant qu'au niveau chromatique, Ergo Proxy est plutôt sobre. Pas de couleurs trop vives ou criardes, c'est aussi sombre et subtilement nuancé que l'histoire.

Le personnage de Vincent est en effet celui qui évolue le plus mais Pino n'est pas en reste non plus. Je la trouve particulièrement intéressante, surtout à la fin.